L’analyse de ces deux enquêtes permet d’identifier des recoupements importants dans les bonnes pratiques soutenues par des données probantes. À ce titre, notons que dans les deux cas, il est mention de l’importance de miser sur la relation pédagogique et l’utilisation d’approches pédagogiques innovantes et actives. Dans les deux cas, il est question de bien connaître les étudiants et de faire un suivi continu des mesures. Dans les deux, il est par ailleurs question de l’importance de l’interaction avec les pairs en classe comme en dehors de la classe; de l’importance de l’intégration des étudiants et de leur implication. Enfin, dans les deux cas il est question de l’importance des actions posées auprès des familles et de la communauté.

À ces mesures, Kuh et al. (2006) ajoutent l’importance de développer une culture centrée sur l’étudiant et de développement des talents, l’importance d’avoir des attentes claires et élevées et l’importance de clarifier la mission de l’établissement pour ces différents intervenants.

Ces travaux semblent particulièrement porteurs. Cela dit, comment est-il possible d’opérationnaliser ce cadre de référence afin d’en faire un outil d’aide à la prise de décision et un plan d’action concret et ancré dans la réalité de notre établissement? Un tel travail s’est déjà réalisé ailleurs. L’UQO a identifié quatre piliers de l’excellence en enseignement, la Fondation Chagnon parle plutôt des 18 déterminants de la persévérance scolaire (cf. annexes) qui permettent de faciliter l’élaboration de plan d’action. Nous pourrons nous inspirer de ces travaux pour doter notre établissement et sa communauté d’un outil fonctionnel, tenant compte de sa réalité et appuyé sur des données probantes. Sur ce plan, rappelons néanmoins que le concept de « l’étudiant au centre » semble faire consensus dans notre communauté. Il serait dès lors important de tirer profit de cette adhésion pour proposer les axes à privilégier au Cégep de l'Outaouais.

Mai 2017