Da façon générale, l’engagement étudiant se définit comme : « l’interrelation de l’importance qu’un individu accorde aux études et à la vie au collège avec l’effort qu’il consent pour l’acquisition du savoir et avec les liens qu’il établit et entretient avec son environnement » (CSE, 2008, p. 14). L’engagement étudiant se décline ainsi en trois dimensions : affective, cognitive et sociorelationnelle. Le tableau 1 ci-dessous présente les indicateurs les plus probants de ces différentes dimensions.

Tableau 1 : Tiré de CSE, 2008, p. 14.

L’analyse des différentes dimensions de l’engagement étudiant au collégial permet de faire quelques constats :

1. Sur le plan affectif, une « forte proportion des étudiants accordent une grande importance à leurs études et à la vie dans leur collège » (CSE, 2008, p. 21)
2. Sur le plan cognitif, les étudiants du collégial font preuve d’un engagement important, mais ont tendance à ne faire que ce qui est demandé (CSE, 2008, p. 23)
3. Sur le plan sociorelationnel, on note que les étudiants participent peu aux activités parascolaires (sinon dans les programmes artistiques), mais que lorsqu’ils le font, ils en sont satisfaits.
4. Sur le plan sociorelationnel toujours, bien que l’univers scolaire soit important, c’est réellement la vie personnelle qui est le moteur des relations sociales (CSE, 2008, p. 25).

L’engagement compris différemment par les différents acteurs de la réussite

Il est d’intérêt de noter que l’engagement idéal, pour les étudiants, se présente comme un équilibre entre le temps consacré aux études et celui consacré au développement personnel ou aux activités parascolaires. Cette conception de l’engagement ne semble pas partagée par les enseignants qui estiment plutôt que l’engagement idéal se traduit par le fait d’avoir de l’intérêt pour ses études et d’y consacrer temps et énergie (CSE, 2008, p. 25). De façon générale, les enseignants et les professionnels placent au premier rang la dimension cognitive de l’engagement alors que les étudiants considèrent les dimensions cognitive et sociorelationnelle comme étant au même niveau d’importance (CSE, 2008, p. 26).